Mónica Márquez

Homéostasie

D’emblée, il s’agit de l’installation en réalité augmentée d’un jardin situé en plein centre du cortile (cour intérieure) du Palazzo Strozzi à Florence. Il s’agit aussi d’une scénographie qui raconte le passage de la vie à la destruction pour aboutir à la renaissance par la purification.

Grâce à une fresque lumineuse (projection mapping), à une bande sonore, à des effets spéciaux et à des jeux de miroir, les spectateurs vivront une constellation d’émotions intenses. Je cherche à leur faire faire un parallèle entre leur vie personnelle, l’état des sociétés et la santé de notre planète. En les faisant passer successivement par les étapes de la joie (des arbres qui prennent vie), de l’angoisse (l’incendie), du soulagement (la pluie) et du salut (les arbres qui se régénèrent), je souhaite que les spectateurs réfléchissent à l’effet de leurs sentiments sur leur esprit et sur leur corps et qu’ils fassent le lien avec la mentalité de la société et l’état physique de la Terre. Je veux affirmer que la pollution de la planète est aussi le résultat d’états émotionnels négatifs au sein de la population. En dépit de la souffrance, de la haine et de la guerre, les êtres humains ont une grande résilience : ils ont la capacité, et donc la volonté, de rebâtir afin de trouver de nouveaux chemins vers le bien-être. Cette volonté provient-elle de « l’homéostasie », cette force innée chez tout être vivant, qui veille à la continuité et au progrès de la vie ?

Cette œuvre est inspirée des récentes découvertes du professeur Antonio Damasio, neuroscientifique mondialement reconnu, sur les liens entre l’évolution biologique et l’émergence des émotions, entre les sentiments, la conscience et tout développement socioculturel

Mónica Márquez, née en Colombie, est photographe et artiste numérique. Mónica compte à son actif plusieurs expositions individuelles et collectives au Canada et à l’étranger. En 2010 et 2011, elle reçoit des subventions de projet du Conseil arts de l’Ontario pour ses séries La vie des autres et Un et personne. Ses œuvres s’inspirent des recherches sur les émotions et les sentiments au centre de l’expérience humaine. Elles sont aussi liées au rôle des réseaux sociaux virtuels comme instruments de construction identitaire et de manipulation de la société. Son travail a fait l’objet de divers textes dans des catalogues et publications, dont les revues canadiennes Vie des Arts, Liaison et Guerilla.

 

 

 

https://www.monicamarquez.com